Au quotidien, nos fonctions auditives sont confrontées à des agressions sonores telles que les sonneries de téléphone portable, les bruits de la rue et de notre environnement (sirènes de pompiers, marteaux piqueurs, transports en commun, klaxon, discothèques, concerts…).

Aussi, certaines professions sont dites à risque et nécessites un équipement auditif particulier pour éviter des lésions auditives (musiciens, ouvriers, professionnels de l’aéronautique, coiffeurs, dentistes…).

D’après l’OMS (organisation mondiale de la santé), 90 % de la population francilienne est exposée des bruits d’intensité trop élevée.

Protéger son audition

 Il faut savoir protéger nos oreilles des bruits nuisibles à notre santé auditive. Par exemple emporter des bouchons d’oreilles lors d’un concert ou bien diminuer le volume de son téléphone lorsqu’il se situe à notre oreille.

En effet, les structures de l’oreille réagissent à ces agressions sonores en formant des substances toxiques. Les spécialistes parlent de situations de stress auditifs. Celles-ci empêchent l’activation des cellules nerveuses qui peu à peu peuvent se détruire, ainsi le message sonore n’est plus transmis au cerveau. 

Les conséquences de traumatismes sonores se manifestent par une fatigue auditive,  une hypersensibilité au bruit (hyperacousie) et d’une éventuelle  survenue d’acouphènes. Dans les cas les plus évolués, elles peuvent entrainer une surdité (10 % de la population). Dans ces cas nous parlons de perte auditive de perception, il s’agit d’une perte de cellules auditives. Et ce type de perte auditive est irréversible.

La pollution sonore

Un rapport de Bruitparif consulté par «  Le Monde » nous fait part d’un constat alarmant sur l’impact sanitaire du bruit des routes, métros, avions sur la population française. Autour des franciliens, les rues sont assourdissantes constate Bruitparif (l’organisme qui mesure l’ampleur des nuisances sonores en Ile de France). La région la plus touchée par les nuisances sonores dues aux transports du pays est l’Ile de France.  

Et, le bruit est selon eux « la seconde cause de morbidité derrière la pollution atmosphérique  ». Bruitparif mesure l’impact du bruit sur la santé en « nombre d’années de vie en bonne santé perdues ». Et, 107 766 années de vie en bonnes santé sont perdues chaque année en Ile de France. De ce fait, pour chaque personne on compte alors 10.7 mois de vie en bonne santé perdus.

Les transports et notre audition

Chaque jour, nous sommes exposés aux bruits des transports et nous y passons beaucoup de temps.

En effet, en semaine les européens passent en moyenne près de 2 heures par jour dans les transports. Aussi, on note quelques différences selon la classe d’âge. Ainsi, les 18 et 24 ans passent le plus de temps dans les transports avec 198 heures par an. Et quand aux 45 et 54 ans, ils ont des trajets plus courts ce qui explique un résultat de 151 heures par an.  En comparant avec les Allemands qui comptent 204 heures en moyenne par an, les Français s’en tirent plutôt bien.

Quant au choix de moyen de transport, la voiture reste un incontournable, on compte 8 travailleurs sur 10 qui choisissent ce moyen de transport. En effet dans tous les pays la voiture est le moyen de transport préféré et ce pour la quasi-totalité des trajets du quotidien, pour se rendre au travail ( 65 %), aller faire les courses (77%), emmener les enfants à l’école (60%). En zone rurale, la voiture est encore plus indispensable, car ils y a une réelle difficulté à utiliser les transports en commun de part leur éloignement, avec des durées de trajet trop longues et destinations peu desservies etc.

Notre audition en voiture

Alors comment conserver son audition lors de nos déplacements en voiture ?

Pour limiter le bruit en voiture :

• Il faut maintenir le dispositif d’échappement en bon état :
  – je ne le modifie pas (c’est interdit !),
  – je le fais réparer sans attendre si je constate une fuite ou un bruit anormal.

• Utiliser l’avertisseur sonore que lorsqu’il est nécessaire. En ville ou la nuit, la réglementation prévoit son utilisation en cas de danger immédiat. Eviter de l’utiliser pour saluer un ami, célébrer la victoire d’un match etc. même si c’est très tentant.

• Ne pas écouter la musique à niveau trop élevé que les fenêtres soient ouvertes ou fermées. A noter que l’on peut être verbalisé en cas d’abus (le conducteur peut être passible d’une amande de 75 euros)

• En conduite « normale », le moteur de la voiture en ville n’est pas le seul facteur de bruit. Les pneus peuvent en être la cause. On peut remédier au bruit en choisissant des pneus moins bruyants, de bonne qualité et aussi « basse consommation », ainsi je réduis la pollution sonore et la pollution atmosphérique.

• En agglomération la nuit, modérer la vitesse et ne pas passer les rapports de vitesses rapidement afin de limiter le bruit.

• Pour un arrêt plus de 20-30 secondes arrêter le moteur, ainsi vous participez à la réduction du bruit ambiant
  
  

Un règlement européen du 16 avril 2014 a prévu de baisser les niveaux sonores maximums autorisés, il est prévu de le ramener d’ici 2024 à 68 dB pour les voitures et à 79 dB pour es poids lourds. Même si elle est très coûteuse, la couverture de la chaussée reste la meilleure solution. Enfin, l’isolation des façades apporte une protection de 30 dB minimum contre les bruits extérieurs.

Une solution, les protections auditives

Enfin pour limiter les lésions auditives en route, il existe des protections auditives. Les bouchons sur mesure réalisent une diminution des sons les plus agressifs pour notre audition grâce à la présence de filtres acoustiques. Ainsi, le port de cette solution permet de limiter considérablement les risques de perte auditive.

Les bouchons d’oreilles et les casques antibruitoffrent une protection durable et efficace contre les nuisances sonores dans la vie de tous les jours.

Perte auditive liée à des traumatismes sonores

Vous êtes souvent en présence de bruits et vous vous demandez si votre audition est bonne ?

Voici les premiers signes de perte auditive liée à des traumatismes sonores :

• J’ai des sifflements ou bourdonnements.
• J’ai du mal à tolérer les sons trop forts
• Je fais répéter mon entourage.
• J’ai  peur de mal comprendre.
• Je me sens mal à l’aise en société.
• Je rencontre des difficultés en réunions et aux restaurants
• J’ai pris l’habitude de parler un peu plus fort que les autres.
• J’ai tendance à monter le volume ma musique et ma télévision.
  
  

Si vous ressentez l’un de ces signes, il vous est fortement conseillé de réaliser un bilan auditif. Ce test peut être effectué par votre médecin ORL ou un audioprothésiste diplômé. Ainsi, un bilan auditif vous permettra de connaitre les degrés de votre audition.

Pour plus d’informations sur la surdité ou pour effectuer un bilan auditif gratuitement, n’hésitez pas à contacter notre audioprothésiste en prenant rendez-vous sur notre site web ou par téléphone au 01 87 37 49 94.